La Valeur ajoutée (VA) est, selon la définition de l’INSEE, le « Solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire ». Il s’agit donc de la valeur (en €) apportée par l’organisation ou le processus : pour une entreprise commerciale, c’est donc la différence entre le chiffre d’affaire et les achats réalisés pour cette production.

Répartition de la valeur ajoutée

De manière comptable, la valeur ajoutée « rémunère » un certain nombre d’acteurs :

  • Salaires et charges : les salariés
  • Impôts : l’État
  • Intérêts : les organismes prêteurs
  • Dividendes : les actionnaires (le capital)
  • Autofinancement (trésorerie ou investissement) : l’organisme lui-même

Toujours selon l’INSEE, depuis quelques années, la part des salaires et charges est relativement stable pour les « sociétés non financières » : environ les deux tiers de la valeur ajoutée :

Partage de la Valeur Ajoutée

  • Salaires et Charges
  • Epargne
  • Impôts
  • Dividendes
  • Intérêts

La valeur ajoutée dans l’atelier

Quand on parle de valeur ajoutée dans un atelier de production, on fait plus appel au sens commun qu’à la véritable définition comptable :

  • Un gain sur les pertes matière, ou sur la consommation d’énergie, améliore directement la valeur ajoutée (au sens comptable), puisqu’il diminue le coût des achats.
  • Mais l’élimination d’une tâche manuelle inutile (la reprise d’une pièce défectueuse, un déplacement coûteux, …) n’augmente pas la valeur ajoutée créée par l’entreprise : le chiffre d’affaire et le coût des achats resteront identiques, et la VA aussi. L’éventuelle diminution des coûts salariaux sera compensée par une augmentation de la trésorerie ou des redistributions. Cependant, si le temps main d’œuvre économisé est employé (à salaire égal) à améliorer le produit ou le service, et que cette amélioration peut être valorisée (par une augmentation du chiffre d’affaire), la valeur ajoutée augmente dans ce cas également.

Plutôt que d’amélioration de la valeur ajoutée, il s’agit d’amélioration de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE, soit la VA sans les salaires & charges). De manière plus simple, et peut-être plus rigoureuse, et conformément au Lean Management, on parle aussi de diminution des gaspillages (ou muda).

 
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